XIème Biennale Internationale de la dentelle de Bruxelles
Et voici le moment tant attendu. Nous allions enfin connaître l'heureuse gagnante du grand prix de la Reine Fabiola pour l'année 2004. Heureuse surprise, c'est la France qui a gagné ce prix. Je vous présente Fanny Viollet, de Paris, toute émue et souriante de repartir avec ce diplôme "en poche".
Fanny, pas du tout intimidée, explique à la Reine qu'étant
particulièrement intéressée par le problème de la transmission du savoir, elle
considère la dentelle comme un langage. L'uvre de Fanny est porteuse de
multiples métaphores qui tissent des liens entre passé, présent et futur.
La chemise de lin : métaphore de la transmission, matière noble, passé
tout proche, un corps à peine disparu, immatériellement réinstallé pour un autre
avenir comme..... Le texte : Le Cantique des Cantiques, issu de la plus
lointaine tradition sacrée, texte éternel, entremêle le sensuel au spirituel. Il est
d'hier, d'aujourd'hui et encore pour demain comme...... La dentelle : un
langage, lui-même, métaphore, porteur de dit (les motifs) et de non dit (les vides).
Langage vivant qui ose dire autrement (matières et techniques nouvelles) mais qui
toujours raconte la beauté, la sensualité, voile et dévoile une mémoire sans cesse
réinventée. (Matériaux : fil à broder de coton , chemise de nuit en lin; Technique :
couture et support soluble).
Fanny | La chemise de nuit Détail |
Je vous présente Maria Diduch, de Nederland. Maria est l'heureuse gagnante du grand prix Reine Fabiola 2002. Car j' ai oublié de vous dire qu'en plus du diplôme la lauréate reçoit un "gros" chèque lui permettant de réaliser une exposition personnelle en "solo" pour la biennale suivante. Voilà ce qui attend notre Fanny, mais je lui fais confiance, étant donné qu'elle est une vraie virtuose de la machine à coudre, elle n'aura pas de difficultés pour organiser sa future exposition.
Maria, elle, a été séduite par le papier : originaire de Chine, support fragile mais qui devient en même temps fort par le message qu'il véhicule. Il y a un dialogue entre l'artiste et la matière. Le papier réalisé à l'aide de nombreuses fibres végétales raconte son histoire et l'artiste tente d'en faire ressortir sa beauté. Après avoir appris les différentes techniques de base de fabrication du papier, Maria a été séduite par les propriétés de flexibilité de ce matériau qui l'ont poussé à expérimenter la troisième dimension. Une salle complète était réservée aux uvres de Maria, en voici quelques unes.
Messengers | School Détail |
De Tederheid van de Ochtend | funny jug | Nederlandaise trots |
Pour ma première biennale, j'ai été plus que gâtée, car non seulement j'ai pu
admirer toutes les uvres, et les photographier à ma guise, mais j'ai eu la chance
de faire la connaissance des artistes en personne. C'était vraiment très plaisant et
très intéressant de les écouter parler de leur passion, une passion vraiment très
prenante, et même si les travaux n'étaient pas à cent pour cent "dentelle",
l'idée était toujours respectée, c'est à dire présenter des uvres toujours en
mouvement, ressemblant à la dentelle par l'effet de transparence, le jeu des pleins et
des vides et la lumière.
Je vais maintenant vous présenter les personalités de la Biennale Internationale de la
Dentelle Art Contemporain :
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